Elle peut être surprenante la relation d’un ingénieur de piste et de son pilote. Depuis le début de la saison sur ITV (UK) j’ai été surpris par les remarques et les réflexions de Rob Smedley
qui croit très fort en Felipe Massa « son » pilote. Un beau sourire éclaire son visage quand il parle de Massa et il n’en démord pas, les questions d’un Brundle sceptique n’y font rien : Oui Felipe peut être champion du monde…
En lisant la rubrique MPH de Mark Hugues (Autosport –vol 192 no10 du 5 juin-) j’ai appris une belle histoire qui vaut le coup d’être racontée…
Monaco 2008. Pendant les essais libres Rob se rend compte qu’a Ste Dévote Massa est notablement plus lent que Kimi. Il analyse des données transmises par les capteurs et se rend compte que la voiture est stable a l’entrée du virage et qu’il y a encore du grip en réserve. Il compare avec les données de Kimi qui confirment son avis, et il compare même les vidéos de Felipe et Hamilton dont la McLaren tressaute, elle, a l’entrée du virage… Smedley s’en ouvre a Massa et l’assure qu’il peut freiner plus tard. Mais rien à faire Massa ne veut pas essayer. Q1, Q2 Massa est devant mais il n’a toujours pas améliore a Ste Dévote. Q3 Massa est 0.3s derrière Kimi avec les monoplaces maintenant chargées en essence pour la course, Massa est un peu plus lourd… Smedley demande une dernière fois a son pilote de freiner plus tard a Ste Dévote, le brésilien est inquiet, son ingénieur le rassure, lui dit que la voiture peut le faire et que s’il se loupe dans le virage il prendra simplement l’échappatoire…
Massa part pour un dernier tour et tente ! La voiture passe et Massa enchaine sur un tour à fond. Résultat : il améliore de 0.7s et se retrouve devant Kimi. Pole !
Un déclic s’est produit dans la tète de Massa et Rob Smedley ajoute : « Je pense que tout le monde doit prendre Felipe au sérieux maintenant !… Affaire à suivre.
PS : Vous vous rappelez ou il s’est rate pendant la course, laissant filer Kubica ? Ste Dévote il a du essayer de freiner encore plus tard
Merci Ago pour l’info, on en revient à ce que serait la F1 sans la radio…
A+