Je vous livre ici la traduction d’un article paru dans Autosport ce jour. Il semblerait qu’on s’achemine vers une solution chez Ferrari:
Bien qu’ils reconnaissent ne pas comprendre totalement comment ils pourront résoudre ces difficultés, le sentiment est qu’ils savent ou est le problème. La clé semble être la manière dont l’aileron avant et les « endplates » (ndt: parties verticales de l’aileron situées a chacune de ses extrémités) interagissent avec les pneus avant quand ceux-ci tournent. On soupçonne les pneus de soufflerie fournis par Pirelli, de n’offrir qu’une approximation du comportement de ses gommes et d’être en partie responsables du déficit d’appui. Le directeur technique Aldo Costa a dit: « Certains composants ne délivrent pas la performance attendue c’est pourquoi nous avons entrepris un travail de corrélation entre la piste et la soufflerie. Une F1 est une machine aérodynamique extrêmement complexe et il y a beaucoup de tourbillons (vortex) qui peuvent interférer les uns avec les autres.
(« Ferrari starting to understand car » p.11 Autosport 21/04/2011 – trad Ago)
Petit retour en arrière:
« Ferrari : une saison en enfer
Phoenix, jeudi 7 mars 1991. Après 4 mois d’intersaison, le petit monde de la Formule 1 était plus qu’impatient de se retrouver pour voir enfin les équipes se mesurer en conditions réelles de compétition. Tout au long de l’hiver, en effet, les essais privés avaient permis de dresser une première hierarchie, mais beaucoup d’inconnues subsistaient.
Parmi celles-ci, la nouvelle MP4/6 au moteur Honda V12 n’était pas la moindre : apparue en piste pour la première fois la semaine précédente, cette voiture était encore pratiquement brute d’usine, et personne ne savait ce qu’elle valait face à ses consoeurs. Mclaren n’était d’ailleurs pas la seule équipe à n’avoir terminé son matériel 1991 qu’à la dernière minute : la Williams FW14, elle aussi, n’avait que très peu de kilomètres dans les roues, et sa nouvelle boite de vitesse semi-automatique constituait une inconnue de taille.
A l’inverse, l’équipe qui semblait décidément la mieux préparée à affronter ce bapteme du feu de la saison s’avérait sans discussion possible Ferrari. Sur la lancée de sa remarquable fin de saison 1990, la Sudéria avait passé un hiver serein à affûter ses armes pour l’ouverture de la saison. La Ferrari 641 avait d’ailleurs à ce point brillé que Cesare Fiorio avait décidé de la reconduire, en lui apportant tout de même quelques retouches qui devaient suffire à la maintenir au-dessus du lot.
Les Ferrari avaient explosé tous les chronos au cours de l’hiver, et semblaient parfaitement rodées : pas de doute, cette année allait être la bonne pour les rouges. Du moins la plupart des observateurs partageaient-ils ce pronostic.
(…). »
L’ANNEE FORMULE 1 1991, partie Analyse.
L’histoire va t-elle se répéter ?