Qu’est-ce qui reste de nous quand on disparaît ? Ces temps ci il reste aussi des mots postés sur des blogs… Bien sur ce n’est pas grand chose, mais c’est un peu de notre présence terrestre qui perdure. Le témoignage d’un être… d’une vie qui n’est plus.
Un blog ce n’est pas grand chose surtout quand le sujet en est aussi futile que la F1, mais pour nous cette futilité est une passion et ces mots sont la trace de cette passion. Parkinson intervenait ici depuis juin 2008 et sa dernière intervention est du 28 mars 2011 , quelques semaines avant qu’il nous quitte. Mon père aussi avait un parkinson, il est parti le 26 décembre 2009, je sais ce qu’est cette maladie, et les ravages qu’elle produit… Parkinson était un battant, je ne le connaissais pas IRL (in real life comme disent les geeks) mais il l’avait exprimé a de nombreuses reprises ici et sur BdP. Son fils me dit qu’il nous a quitté pendant le GP de Turquie, je suis sur que d’où il est il a trouvé une télé, et une connexion internet pour le Live Timing afin de ne pas manquer la course de dimanche a Barcelone. Salut mec ! même a moi qui ne te connaissais pas tu vas manquer… Il nous reste tes mots ici et ailleurs…
Isolé depuis 15 jours, comme chaque année, dans la bulle cinématographique Cannoise, j’ai appris avec beaucoup de tristesse le soudain décès de notre ami Parkinston, terrassé en plein GP de Turquie.
Cet homme m’a toujours semblé d’une grande rigueur morale et d’un jugement très sûr quand il nous parlait de son métier qu’il avait pratiqué avec passion et je reconnais qu’il est l’un des seuls dont j’appréciais régulièrement chaque post depuis qu’il s’était inscrit sur le blog de Lionel Froissart.
Comme Eric Offendstadt sur le blog de Jean Louis Moncet, Parkinston était un des rares passionnés qui savait parfaitement de quoi il parlait quand il s’exprimait avec chaleur et sans aucun parti-pris, ni fanatisme sur les pilotes, les teams ou les sports mécaniques en général.
Son absence irremplaçable est terrible pour nous tous qui avions apprécié la qualité très rare de ses arguments dans nos débats enflammés, sans jamais tomber dans les excès de nombreux supporters bourrins ou la médisance de certains talibans.
Ce sont d’ailleurs ces trop fréquents dérapages non contrôlés sur BdP qui l’avaient poussé à quitter ce blog qu’il avait tant aimé pour se réfugier chez Ago, tellement il faisait l’amer constat que ces individus médiocres dénaturent systématiquement toute discussion subtile et tout débat constructif, quels que soient les sujets abordés.
A ses fils et à sa femme qui ont peut-être parfois regretté qu’il consacre un peu trop de son temps à cette passion dévorante, je présente mes condoléances les plus sincères.