Un grand merci à Lionel Froissart et a Charles Bradley (Autosport) grâce à qui j’ai l’autorisation de traduire en français Brunos’Blog publie sur Autosport et seulement accessible aux abonnés ,dont je suis. Bien entendu toute remarque sur la pertinence de ma traduction est la bienvenue.
BRUNO’S BLOG (14 mai 2008)
Les 2 premières courses du GP2 ont entrainé des fortunes diverses pour Bruno Senna. Apres un coup de collier exemplaire a Barcelone qui le propulsa ex-æquo a la tête du championnat son weekend turc très prometteur est allé de mal en pis, jusqu’a l’incroyable quand il heurta un chien a 280kmh…
Rétrospectivement, je pense que je n’ai vraiment pas eu de chance avec ce qui m’est arrive en Turquie, mais j’ai quand même eu la chance de ne pas me faire mal.
Je faisais une bonne course le dimanche. Bien que parti 15eme pour avoir perdu mon aileron avant au départ de la course de samedi –ce que j’appellerais une « malchance normale »- j’étais en train de remonter dans le peloton.
J’avais pris un bon départ, j’étais 10eme à la fin du premier tour, et je remontais place après place. Tout allait tellement bien, j’allais chercher des points et j’établissais des meilleurs tours, c’est alors que…
Heurter un chien sur un circuit est quelque chose auquel on ne peut s’attendre, tout particulièrement à 280kmh. Le plus gros problème, à mon avis, c’est que les commissaires n’étaient préparés à réagir à ce genre d’incident. J’étais sur une ligne droite en côte et je ne pouvais donc voir ce qu’il y avait derrière. Ils auraient du agiter le double drapeau jaune parce que dans ce cas j’aurais ralenti a cause d’un danger imminent. C’est ca qui me met un peu en colère.
Je n’ai pas eu la possibilité de réagir. J’ai heurte le chien a 282kmh. Quand vous vous déplacez a cette vitesse et que quelque chose se met sur votre chemin vous ne pouvez rien faire. J’aurais pu essayer de me déporter mais j’aurais probablement termine dans le mur et je n’étais pas prêt a risquer ca. J’avais trop peu d’espace sur ma gauche pour faire un tel écart. Donc je devais heurter le chien. Ca a gâché ma course ce qui n’était vraiment pas de chance mais je suis content d’être sain et sauf.
Ca a été un choc évidemment. Jamais de la vie je n’aurais voulu tuer un chien, je ne suis pas ce genre de personne. J’aime les chiens, et je suis choqué de ce qui est arrivé. Des que je l’ai touché j’avais du mal à y croire. Un truc comme ca vous ne vous pouvez pas vous y attendre n’est-ce pas ? Il s’avère qu’il est en train de m’arriver tout ce que la course automobile peut réserver de surprises…
Maintenant il faut que j’avance. Rebondir comme je l’ai fait après la dernière course du GP2 Asie à Dubaï pour finir sur le podium de la première course GP 2 a Barcelone.
Je dois me souvenir que Barcelone était une bonne manière de débuter le championnat, et la Turquie a montre que nous avions le rythme (the pace) mais pas de chance. Mais au moins si on ne marque pas de points ce n’est pas parce que nous sommes dépassés, mais a cause de facteurs extérieurs.
Ce sera Monaco la prochaine fois, et je me suis qualifie dans les dix premiers sur mon Arden l’an dernier et je suis impatient de faire usage de ma nouvelle expérience et d’une voiture (je l’espère !) plus rapide. Si je pouvais gagner là-bas ce serait extraordinaire !
Je vais continuer a mettre la pression et je suis plus déterminé que jamais a marquer des gros points a chaque weekend a venir. Giorgio Pantano et Romain Grosjean ont pris l’avantage aux points, donc je vais essayer et gagner le championnat a partir de maintenant.
Bruno Senna (Traduction : Ago)
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BRUNO’S BLOG (09 juillet 2008)
A la mi-saison du championnat GP2, Bruno Senna est plongé dans un combat épique pour le titre contre Giorgio Pantano. Une victoire à Monaco et il est maintenant a 11 points avec encore 10 courses qui restent à courir.
Il y avait beaucoup de points positifs à retenir de Silverstone, même si je n’ai pas marqué autant de points que je l’espérais. Nous avons montré un bon rythme, gagnant notre deuxième pole position consécutive le vendredi, et ensuite je menai la course du samedi assez solidement. C’est alors que tout a mal tourné pour nous. Dans des conditions difficiles et avec un réglage qui rendait la voiture très nerveuse, j’ai viré trop large à Stowe et j’ai perdu quelques places. C’était pour nous une autre leçon à retenir : Notre réglage de qualification était parfait, mais il était trop difficile pour la course. Quelques événements étranges se sont produit le samedi, je n’avais jamais vu notre rythme diminuer de 5 a 6 secondes par tour avant C’est énorme ! Peu importe la qualité de mon tour de qualification je n’aurais jamais prévu une telle régression. Nous avons maintenant appris à gérer ca.
La revanche vint le dimanche. C’est toujours agréable de gagner une course sous la pluie parce que vous courez autant contre les conditions que contre les autres gars sur la piste.
Je dominais plutôt la course et j’étais capable de contrôler l’écart sur Lucas de Grassi, et j’en étais assez content. J’étais à la meilleure place –devant- et je n’avais pas à me préoccuper des projections d’eau jusqu’à ce que je rattrape les attardés.
La voiture était parfaite, je pouvais donc accélérer quand j’en avais besoin pour augmenter mon avance. Je pense que je lisais bien les conditions et j’ai su quand la pluie a redoublé qu’il y aurait des flaques avec un risque d’aquaplaning dans les lignes droites et qu’il serait facile de sortir de la piste et d’avoir à abandonner. – regardez a combien de pilotes c’est arrivé pendant le grand prix !
Le moment le plus dangereux s’est produit quand je suis remonté sur les attardés : l’un d’entre eux a fait un tète a queue juste devant moi a Club et un autre a ralenti pour me laisser passer bien qu’un drapeau jaune soit déployé.
Je lui ai fait un signe de la main, non pas parce que j’étais en colère –j’avais compris qu’il essayait de m’aider- mais parce que je voulais qu’il accélère un peu pour que nous dépassions les drapeaux jaunes et que je puisse lui mettre un tour sans risquer une pénalité !
J’apprécie vraiment les pistes rapides et fluides sur lesquelles nous courons en ce moment. J’étais rapide a Magny-Cours, ou j’aurais du obtenir deux bons résultats mais j’ai été trahi par des problèmes mécaniques dans les deux courses, problèmes que nous avons résolus maintenant, et Silverstone était très bien aussi.
Il me tarde vraiment d’être sur des pistes comme celles de Hockenheim, Monza et particulièrement Spa.
J’ai l’impression que j’ai vraiment compris la voiture maintenant, et j’ai appris à sortir le meilleur temps au tour quand je roule avec des pneus neufs pour les qualifications.
Le team et moi nous faisons un super boulot, nous nous sentons capables de renverser la tendance pour la deuxième partie de la saison, et c’est ce qu’il nous faut accomplir pour dépasser Giorgio (Pantano) et le battre pour le titre. J’ai eu deux mauvais week-ends, la Turquie et Magny-Cours, la ou il en a eu deux bons. Il n’a eu qu’un mauvais week-end, Monaco, et c’est pour cela qu’il a l’avantage aux points. Je ne m’en soucie pas trop en ce moment, je me concentre sur moi et l’équipe. Nous somme rapides et compétitifs partout. Mon but est de rester devant spécialement quand il a un mauvais week-end, et qu’il y a beaucoup de points à prendre.
Giorgio est là depuis un moment et il est très constant – c’est vraiment un bon concurrent pour moi. Je l’ai combattu sur la piste à quelques occasions et il est mon point de repère parfait car il est très rapide et il a de l’expérience.
Il n’y a que lui qui me batte en ce moment, ce qui est OK pour l’instant, mais je travaille pour n’être battu par personne. Je veux battre tout le monde et gagner ce titre.
Je vais terminer ce blog en clarifiant ma position par rapport a la Formule 1, car il y a beaucoup de spéculations dans la presse en ce moment et tout particulièrement au Brésil. D’une certaine manière c’est assez amusant parce que j’ai lu que j’avais déjà signe avec 3 teams ! Super je peux choisir entre trois contrats !
Non, honnêtement rien de tout cela n’est vrai. Mes bonnes prestations ont conduit des gens, dans le paddock de la F1 et dans la presse, a faire attention a moi, mais je dois garder mon esprit concentre sur le GP2. Mon vrai travail doit être fait sur la piste, pas par la politique ou par des relations. Je pourrais penser à cela plus tard. Je dois être régulier sur la piste et gagner cette série du GP2.
Alors je sais que je serai prêt à monter en Formule 1.
Bruno Senna (Traduction : Ago)
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